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Âpre monde

La marche du rêveur - Tome 2

Franck Bouysse

« Laisse faire le temps, il fera le tri pour toi. » 

Suite attendue de Pur Sang, sorti il y a quelques mois, ce court roman poursuit le chemin d’Elias à la recherche de lui-même. Une réconciliation avec l'auteur de Né d’aucune Femme est forcément possible, non ?


« La vie, c’est pas ce qu’il y a de plus précieux pour un homme, c’est le sens qu’on lui donne qui importe. » 

Elias revient de France. Le Montana est sa terre, là où il a grandi et où ses parents adoptifs sont enterrés. Il veut tourner la page de ce qu’il a appris dans l’Hexagone. L'histoire tragique de ses parents biologiques, les secrets de famille et la violence qui a entouré ses proches.

Dans une cabane construite à la force de ses bras, il fait communion avec la terre et la nature. Il tente de se faire discret mais difficile dans un si petit village. Caryl Drumm lui en veut à mort d’être celui que sa femme a aimé. Cette dernière lui en veut de n’avoir pas respecté ses engagements et d’être parti, la laissant aux prises avec la famille d’exploitants de bois. 

Élias ne cherchait pas les ennuis mais les ennuis le trouvent malgré tout, il a des comptes à rendre et dans la forêt d’Eden Creek, les difficultés se relaient comme les saisons. 

Il n’y a que le shérif Botica, descendant amérindien et ancien meilleur ami de Papa Tulssa qui comprenne le jeune homme qu’il a promis de protéger. Et il y a du boulot car il y a dans la vallée des personnes qui ne sont pas heureuses de savoir Élias de nouveau dans le coin… 


« Le passé, c’est comme les nuages dans le ciel, ils finissent toujours par revenir, souvent plus sombres. »  

Franck Bouysse est un auteur que je suis, même si… j’avais été un peu déçue par Pur Sang qui ne m’avait pas bouleversée comme Né d’aucune femme ou remuée comme Buveurs de Vent. Mais la lecture de ce second volet me fait revoir ma copie. 

En prenant les deux livres comme un tout et en gardant à l’esprit que ce n’est pas fini, on se prend à être à la fois curieux et impatients. Un poil agacés aussi, car autant de misères sur les épaules d’un seul petit gars, ça fait beaucoup tout de même. Mais la sagesse indienne, même s’il ne s’en rend pas compte, entoure Élias d’une aura et lui permettra de s’en sortir. Comme dit plus haut, il ne cherche pas les ennuis, il se terre sur son petit lopin, soucieux d’être en harmonie avec la nature et pourvoyant grâce à elle à ses besoins. Au plus proche de ses racines et de son enfance. Véritable ode aux retours aux sources et dénonciation des abattages industriels des grandes forêts américaines, ce second volet est aussi consacré aux dangers du passé qui finit toujours par rattraper ceux qui ont voulu le fuir, parfois même sans le savoir. 

De quoi faire trépigner en attendant la troisième et dernière partie de ce triptyque aux nombreux rebondissements… La question se pose cependant de savoir si ça valait vraiment le coup de le sortir en trois tomes...


« Le bonheur (…) c’était d’avoir quelque chose à perdre et d’en être conscient. »

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