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Avant que j'oublie

Anne Pauly

Le père d’Anne meurt. Quelques années après sa maman. Ce père, dont elle garde un souvenir particulier, entre tendresse et colère. Parce que c’est ce qu’il était : un homme aimant et violent. Pas envers elle, non, mais violent quand même. Alcoolique, rêveur, exigeant. Et les vicissitudes de la vie ont rattrapé ce grand-père fort pour refaire de lui ce qu’il était vraiment : un homme fragile et timide, maladroit, pas toujours très délicat, mais amoureux : de la vie, de sa femme, de ses enfants. Un homme né juste avant la guerre, qui avait été un enfant mal compris et qui avait transformé cette incompréhension en colère et dont l’épouse avait subi les conséquences.

Mais Anne n’a pas ce souvenir de son papa. Elle sait qu’il était tatillon, à cheval sur les détails. Elle sait qu’il avait trouvé du réconfort dans la bouteille et les opiacés avant d’être rattrapé par la maladie et qu’il avait ensuite tenté de faire amende honorable. Elle sait que cet homme qu’elle a aimé, c’était son papa, l’homme de sa vie. Alors à sa mort, elle va être confrontée à elle-même : l’adulte qu’elle doit être et la petite fille qu’elle a été. Les responsabilités qu’elle a et les souvenirs qu’elle garde. Sa vision et celle des autres, son deuil et la vie qui continue.

Je suis profondément émue par cette lecture. Ce livre, je dois le rendre, mais je dois l’avoir. Il a sa place dans ma bibliothèque, auprès de « Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi » de Malzieu.


"Il reste d'une personne disparue une matière subtile, immatérielle : une absence que l'on peut ressentir comme une présence dont plus rien désormais ne peut ternir l'éclat"

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