Seo Mi-Ae
Drôle de sensation laissée par ce thriller coréen.
L’héroïne, criminologue, est sollicitée pour rencontrer un serial-killer dans le couloir de la mort, où il attend son exécution après avoir tué au minimum 13 jeunes femmes.
En parallèle, elle doit accueillir la fille de son mari, gamine de 11 ans, orpheline de mère et dont les grands parents viennent de périr dans un incendie. L’enfant est non seulement la seule rescapée mais aussi le seul témoin de ce qu’il s’est passé.
Le lecteur navigue entre plusieurs aspects de cette vie à Seoul :
· L’enquête sur l’incendie
· Les rencontres entre psy et tueur
· Le nouveau quotidien de la petite fille chez son père et sa belle mère
· Le passé et les souvenirs du criminel, notamment son rapport particulier avec sa propre mère...
Seon-Gyenong (c’est notre héroïne) évolue en eaux troubles, ne se sentant en sécurité ni avec l’un, ni avec l’autre. Un malaise l’étreint qui lie le tueur à l’enfant.
Je ne dis rien de plus sur l’intrigue, je trouve qu’il n’y a pas grand-chose d’autre à dire de toute façon. Ce thriller, promu comme « le silence des agneaux » coréen n’a de commun avec le chef d’œuvre cinématographique que la rencontre entre une jeune psy et un tueur. En dehors de ça, rien. Et même pire, parce que la criminologue, spécialisée pourtant dans la psyché humaine, ne semble pas si efficace que ça. Ou alors l’auteure a loupé quelque chose. Il y a quelques remarques pertinentes sur le conditionnement lié à l’enfance que l’on a eu, et le fait qu’on ne naît pas criminel, on le devient...
Les personnages n’ont pas vraiment de saveur, en tout cas rien d’original, pas de particularité, pas de singularité, et c’est dommage car il y a du potentiel.
Ce malaise, il ne prend pas. Cette angoisse, elle n’envahît pas. Pire, elle agace. Habituée que je suis aux thrillers, peut-être, ai-je été déçue par la naïveté, les raccourcis et les imperfections de ce roman. Ça aurait pu être pardonnable sur un premier, et j’aurais sans doute été plus patiente s’il n’y avait pas eu tant de prétention dans la promotion de ce livre.
C’est la première fois que je me frotte à la littérature coréenne et je ne pense pas tenter l’expérience une nouvelle fois… en tous cas pas tout de suite…
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