Bram Stoker
Après avoir consacré plus de deux mois à la rentrée littéraire, j’avais besoin d’un peu plus de classique, d’un peu plus de vieux, d’un peu moins de « tout beau tout neuf ». Au détour d’Instagram, je suis tombée sur la vidéo de @LaBibliothequedePoche consacrée aux vampires en général et à Dracula en particulier. C’était pile poile ce qu’il me fallait ! Des gentlemen, de la galanterie, les bonnes manières de l’Angleterre du XIXème siècle… mais pas que… retour dans le passé avec ce monument de la littérature fantastique !
« La maladie, la faiblesse, sont des ennemis égoïstes qui obligent notre âme à se replier sur elle-même, à devenir aveugle au monde extérieur, à réserver notre sympathie, nos sentiments pour nous-même alors que la santé, la force, au contraire, donnent un développement tout autre à l’amour qui peut voleter où il veut. »
Jonathan se rend en Transylvanie pour conclure une affaire notariale. Le comte Dracula souhaite acheter une maison à Londres et le convie dans son château pour gérer les derniers détails de la transaction. Notre jeune héros s’aperçoit vite qu’il y a quelque chose de bien étrange chez cet homme qui ne mange ni ne boit, le regarde avec convoitise, gourmandise même. Il ne faudra pas longtemps au jeune héros pour qu’il réalise qu’il est le prisonnier et non pas l’invité du noble… il s’affaiblît de jour en jour mais tient malgré tout à rester brave et courageux. Il écrit tout ce qu’il peut dans son journal, qu’il destine à sa fiancée restée à Londres.
En Grande-Bretagne, justement, il se passe des choses étranges. Mina, la promise du jeune notaire, qui ignore tout des malheurs de son fiancé, assiste médusée à la déperdition de sa meilleure amie. Cette dernière se meurt, de manière particulière, alternant les moments de grandes énergies et les périodes de faiblesse intense. Leur ami et médecin John décide de faire venir le professeur Van Helsing à son chevet… et tout s’enchaîne.
Jonathan revient, le savant commence à voir clair dans tous les événements qui se trament autour du fameux comte, mystérieux et dangereux. Grâce à l’intervention de plusieurs protagonistes tous plus valeureux les uns que les autres, une chasse s’enclenche, une chasse contre le mal absolu…
« J'ai un jour entendu un Américain définir la foi comme "ce qui nous rend capables de croire en en des choses que nous savons impossibles". (…) Il voulait dire qu'il nous faut garder un esprit ouvert afin d'empêcher qu'une petite parcelle de vérité n'interrompe le cours d'une vérité plus grande… »
C’est un classique de la littérature fantastique que je viens de terminer, et je dois dire que comme Jonathan, j’ai eu du mal à comprendre, à me retrouver au début du récit. Le style d’écriture d’abord, m’a perturbée. Un journal, puis des lettres échangées, puis de nouveau un journal mais d’une autre personne encore… c’est au fur et à mesure que j’avançais dans l’intrigue que j’ai enfin fait les liens qui allaient me permettre de tout relier, de tout comprendre. Et d’être prise, telle une proie, dans le suspense de ce roman!
Mais… en finissant, je me suis sentie comme une tranche de jambon dans un sandwich de la veille.
J’ai eu du mal au début, j’ai été dérangée par la fin. Et je me dis que cette quête est la plus importante, que c’est sur elle qu’il me faut rester concentrée si je ne veux pas être submergée par la déception… il faut que je me rappelle qu’il s’agit d’une autre époque, de mœurs différentes, si je ne veux pas être dégoûtée par la misogynie et la foi extrême dans lesquelles baigne ce roman.
Ça aura été une bonne lecture, sur les 350 pages du milieu… le début était du pain dur, la fin du pain fin… comme l’hostie…
« Nous détenons une petite parcelle de vérité, certes. Nous la conservons et veillons sur elle - mais gardons-nous en même temps de voir en elle la seule vérité de l'univers ! »
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