Arnaldur Indriðason
Il n’y a pas à dire, il y a quelque chose avec cet auteur. Quelque chose d’hypnotique. Je n’arrive pas à mettre le doigt dessus, je me demande parfois, lorsque je lis ses romans, ce qui me plaît autant chez lui, parce qu’il y a des moments d’ennui. Mais systématiquement, je sors des aventures d’Erlendur avec la satisfaction d’une enquête bien menée, de rencontres intéressantes, de paysages découverts et du devoir accompli.
Dans cet opus, Erlendur cède à son instinct. Maria s’est suicidée dans son chalet d’été, au bord d’un lac. Elle s’est pendue. Mais notre héros apathique n’y croit qu’à moitié. Ses tripes lui font sentir qu’il y a quelque chose de louche dans cette pendaison. Et c’est en solitaire qu’il va suivre son intuition et aller au bout de son investigation.
En parallèle, comme toujours avec Indriðason, une autre disparition, une autre interrogation, une autre obsession, vielle de 30 ans celle-ci. Un jeune homme de 18 ans et une jeune femme à peine plus âgée ont été déclarés disparus à deux semaines d’intervalle au milieu des années 1970, sans lien apparent. Erlendur veut découvrir ce qui leur est arrivé avant le décès du père du garçon, car il ne veut pas laisser partir le vieil homme avec ses doutes et sa culpabilité. Une nouvelle fois, on comprend que c’est lui-même qu’il veut rassurer.
Indriðason a décidément un truc. Un art. Celui de nous prendre dans les filets de ses enquêtes, de nous faire ressentir les émotions, les sensations. Le froid de l’Islande, la beauté de ses paysages, la particularité de sa culture. Chaque aventure d’Erlendur est une invitation au voyage. Pas seulement à Reykjavik et dans ses environs, mais aussi dans le temps, dans des coutumes, dans la richesse de la culture Islandaise.
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