Olivier Norek
Le moins que l’on puisse dire c’est que cette lecture m’a dérangée. En fait, je suis vraiment partagée.
Le pitch : Virgil Solal, ancien militaire, prend en otage le PDG de Total. Il réclame, pour la libération ce dernier, 20 milliards d’euros, qui seront intégralement reversés si l’entreprise prend des engagements et agit en faveur de l’environnement : arrêt de l’exploitation des énergies fossiles et développement de l’activité verte, pour ne citer que cela.
Bien sûr, Solal est extrêmement bien organisé et utilise à bon escient les réseaux sociaux pour communiquer sur son action et ses revendications, et pour rassembler. L’argumentaire écologique est très bien construit, avec des exemples, des chiffres, des références... et le lecteur, comme les flics chargés de l’affaire, se retrouve tiraillé entre la justice et ce qui est juste...
C’est du Norek, autant dire que c’est clair, rapide, fluide, efficace... très bien écrit donc.
Mais (c’était prévisible ce « mais »)
J’ai un souci avec le discours tenu par l’auteur. Il met bien en exergue la responsabilité des grands groupes et des grandes entreprises, en cela qu’elles favorisent le profit aux dépends de l’environnement. Soit.
Mais je trouve qu’il charge un peu trop les compagnies et décharge la responsabilité individuelle. Condamner le fait que Total perfore les sols, ok, je rejoins. Mais chacun d’entre nous a sa part, peut faire un petit quelque chose au quotidien. Dans le plaidoyer de Norek, l’individu « subit » ce qu’on lui impose et n’a pas de libre arbitre, c’est un mouton... et c’est ça qui me dérange.
Cet avis défendu m’a gênée mais il s’agit plus d’un désaccord de point de vue que d’une critique sur l’œuvre en elle-même…
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