Frederic Lenoir
Ce petit récit ne laisse pas indifférent. A aucun moment. Lorsqu’on l’ouvre, on se dit : « 145 pages, ça va être vite lu ». Mais non, pas si vite que ça. Parce que ces 145 pages sont tellement riches d’enseignement, tellement pleines de sagesse et nous poussent tant à la réflexion, qu’il nous faut le poser pour pouvoir digérer, s’imprégner, accepter aussi parfois.
Sept sages ont une révélation au même moment et cette révélation leur dit, à chacun, de se rendre dans un monastère au Tibet. Ils s’y retrouvent et rencontre le 8ème, un moine bouddhiste qui a la charge d’élever la jeune réincarnation du lama (au sens Dalaï lama). Ils comprennent qu’ils ne sont là que pour une chose : se mettre d’accord sur une définition de la sagesse, une définition qui leur survivra et qui sera le message d’espoir aux survivants de la fin du monde, prochaine. Ils doivent se mettre d’accord malgré leurs différences de cultes, de philosophie, de conception sur le message à transmettre. C’est à l’oral que la transmission doit se faire : au jeune Lama et à la fille, adolescente, d’une philosophe venue en tant que sage.
Chaque jour est une leçon, pour ces enfants, mais aussi et surtout pour le lecteur. Une leçon de vie et de pensée, de prise de recul, de perspective.
J’ai beaucoup pleuré sur ces pages, qui m’ont accompagnée dans le deuil. J’ai eu envie de tout souligner, de tout noter, parfois de déchirer, de balancer au feu, parfois de dormir avec le livre. J’ai parlé avec mon inconscient, je me suis réconfortée, j’ai séché mes propres larmes. Je pourrais le relire, moins chargée d’émotions, moins triste, mais je ne suis pas sûre qu’alors il aurait la même valeur, la même saveur, la même capacité à consoler.
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