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Le Diable au Corps

Raymond Radiguet

A la lecture des Aérostats d'Amélie Nothomb, j’ai (re)découvert ce titre qui me parlait sans que je ne sache vraiment de quoi il s’agissait. L’auteure belge ayant bien fait son argumentaire, j’ai eu envie de me plonger dans ce classique de la littérature du début du XXème siècle.

L’histoire était tentante : début de la première guerre mondiale, le narrateur a 14 ans. Il rencontre et tombe amoureux de Marthe, de 4 ans son aînée qui épousera vite un homme appelé au combat. Pendant les 4 années que durera la guerre durera leur idylle, presque au vu et au su de tous et de tout le monde, excepté bien sûr du mari, au front.

Ce scénario me semblait prometteur en cela qu’il me rappelait Les mal-partis de Sébastien Japrisot (quand il s’appelait encore Jean-Baptiste Rossi). Un adolescent tombant follement amoureux d’une femme plus âgée, et les encombres rencontrées au fil de leur histoire.

Mais Radiguet n’écrit pas comme Japrisot. J’ai trouvé dans ce récit l’égoïsme de l’adolescence, les caprices liés à cet âge et aux privilèges d’une certaine aristocratie. Le nombrilisme du narrateur m’a douloureusement rappelé celui du héros de L'Education sentimentale de Flaubert (que je n’avais pas aimé non plus).

Force est de constater que c’est un style littéraire ou une période qui ne me convient pas. Je n’adhère pas à cette écriture et à cet égoïsme qui tente de faire passer les bourreaux des cœurs pour des victimes de leurs amours.

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