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Le Dit du Mistral

Olivier Mak-Bouchard

Difficile, après Les Lionnes de rentrer pleinement dans ce roman dont l’action se situe dans le Luberon, autour du mont Ventoux.

Le narrateur, principal adjoint dans un lycée, prend un congé sabbatique de quelques mois pour aider son voisin à faire des « fouilles archéologiques » qui révèleront une source d’eau tiède. S’ensuit alors une sorte d’odyssée, sous le sceau du secret et des légendes : le mistral, bien sûr, mais également Vintur, Hannibal, les quatre éléments, …

Une fois dedans et acceptée la part de fantastique, on se laisse porter par cette narration simple, authentique, qui n’est pas sans rappeler celle de Joncour dans « Chien-Loup » de par la manière de décrire les paysages, la communion avec la nature et le lien avec les animaux environnants : du chat de la maison au loup qui se bat toute une nuit durant avec la petite chèvre de Monsieur Seguin (cette dernière n’est d’ailleurs pas celle que l’on pensait !).

Notre fonctionnaire traverse des phases d’incertitudes et de doutes, il se pose des questions sur son rôle et sur sa raison, a peur de la folie et des risques qu’il prend. Et c’est ce qui en fait un personnage attachant : ce n’est pas un héros, c’est un homme. Un homme confronté à la modernité, alors qu’il est profondément attaché à la tradition et à sa région, à laquelle il rend ici un vibrant et magnifique hommage.

C’est beau, c’est simple, c’est dépaysant et c’est une belle fable, qui laisse – sous couvert de « non fin » - la part belle à l’imagination du lecteur et le goût du vrai, de l’authentique.

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