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Le serpent majuscule

Pierre Lemaitre

Pierre Lemaitre a annoncé "Le serpent Majuscule" comme étant à la fois son premier et son dernier polar.

On reconnait effectivement bien les maladresses d'un premier roman, et c'est tout à l'honneur du Maître (justement) de n'avoir pas profité de sa longue carrière, de sa grande expérience et de son expertise - acquise tout au long de ces presque 40 ans - pour remodeler cet écrit de 1985. Et nous offrir, comme ça, de manière brute un de ses premiers écrits qui sera aussi (fort malheureusement) son dernier polar, c'est à la fois généreux, humble et très malin (on ne va pas se mentir, ça reste du business…)


Dans ce roman - pas tout à fait policier - nous suivons les "aventures" de Mathilde, une soixantenaire qui commence un peu à perdre la tête, la mémoire et la patience. Ce qui ne serait pas si embêtant si cette tête de linotte n'était pas tueuse à gages. En effet, elle remplit - depuis la fin de la guerre et avec brio - des contrats meurtriers. Son savoir-faire, son sang-froid et sa maîtrise en font une référence dans son milieu.

Malheureusement, elle perd la boule. Ce qui va entraîner un enchaînement d'évènements aux conséquences plus ou moins graves et - avouons-le - de plus en plus drôles (mais pas que). Je n'en dis pas plus, ce serait gâcher le plaisir de la découverte et de la surprise.

J'attendais ce Pierre Lemaitre avec une impatience non-dissimulée. Grande fan de tout ce qu'il écrit, je trépignais depuis "Miroir de nos Peines". Et enfin, la fête des mères : aussitôt reçu, aussi lu ! Mais ça a été tellement vite ! Beaucoup trop vite. Et c'était bien, vraiment très bien (mais quand même moins que les Verhoeven).


J'ai ri (je l'ai déjà dit), j'ai été surprise, j'ai été attendrie et entraînée dans ces pérégrinations et ces retournements inattendus. Je n'ai pas retrouvé la violence des polars de l'auteur mais son ton léger, ses personnages abîmés et son sens de l'humour. Lemaître aime ses personnages, ça se sent. Il aime aussi ses lecteurs, je pense. J'espère.


"L’effet positif de la colère, c’est que ça vous éloigne des morosités quotidiennes, c’est comme une parenthèse de vie dans l’océan des emmerdements"
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