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Mémoires de Barnum

P.T. Barnum

« Les exagérations religieuses et politiques me sont particulièrement insupportables. Elles me semblent fatales au cours normal des affaires, autant qu'à la prospérité des particuliers. »

Né dans le Connecticut en 1810, Phineas Taylor Barnum a commencé les affaires dès le plus jeune âge et s’est trouvé en veine… malgré quelques désagréments en cours de route, de plus ou moins grande ampleur, il a eu à cœur de réaliser les exploits les plus surprenants. De petits puffs en grandes manipulations, il a su créer et faire fructifier son activité, sa réputation et sa richesse.

Montreur de curiosités, il s’est associé à des personnages de tous pays, de tous horizons et de toutes natures : des nains, dont le fameux Général Tom Pouce, la chanteuse Jenny Lynd (le rossignol suédois), des frères siamois, des natifs américains, des “géants” et des femmes à barbes. Mais dans son musée des curiosités, il a également accumulé des trésors des quatre coins du globe, comprenant des animaux sauvages (bélugas, rhinocéros, hippopotames, éléphants…).

Modèle s’il en est du rêve capitaliste américain, il n’a eu de cesse de s’enrichir en offrant au public du monde entier du buzz et des divertissements, grâce notamment à son appétence et sa maîtrise de la réclame.

Mais il a également, à force de conviction et d’ambition, construit une ville, développé le réseau ferré des USA, joué un rôle dans l’abolition de l’esclavage et, par sa tempérance et son humanisme, refusé de s’engager pour un parti politique quand il a eu la possibilité de le faire au congrès.

Mort à plus de 80 ans, il a largement contribué à la création du loisir aux USA mais aussi dans le reste du monde, laissant comme héritage la tradition du cirque, les muséums d’histoire naturelle et le Madison Square Garden…


« il ne faut jamais discuter une illusion des autres, - ni surtout décourager la réclame. »

Un challenge, une maison d’édition inconnue, un nom qui nous parle parce qu’on aime un film… Voilà comment on en vient à lire la biographie de ce personnage illustre du XIXème siècle, surtout outre-atlantique, même s’il a agit dans l’intérêt du divertissement partout dans le monde. 

J’ai beaucoup appris en lisant ce récit, et pas seulement sur le cirque ou le spectacle. Grande leçon sur la réclame, le sens des affaires et du spectacle, les moyens développés pour se construire une renommée et une célébrité. Celles-là même qui permirent à Barnum de se refaire entièrement en à peine cinq après avoir ruiné en 1851. 

On ne va pas se mentir, ce n’est pas de la grande littérature et la plume est loin d’être douée. C’est bourré de prétentions, de fausse modestie, d’autocongratulation. C’est l’exemple même d’un homme qui a réussi dans la vie, au-delà de toute espérance, et qui s’en vante. Mais objectivement, il a de quoi être fier. S’il était moins pompeux, on pourrait même avouer une pointe d’admiration : la création d’une ville, le développement d’infrastructures pour le confort des administrés, l’action en faveur de l’abolition de l’esclavage, la création du Madison Square Garden, la collection d’oeuvres d’art, la construction d’entreprises et la création de milliers d’empoi, en plus de l’engagement politique en vue de protéger le chemin de fer de la privatisation. Il y a certes beaucoup de spectacles, de mises en scène et de tralalas dans la vie de Barnum, mais il y a également des engagements forts, des prises de risques, des prises de position humanistes et le souci de la cause animale. 

Bref, même si la forme n’est clairement pas celle d’un écrivain accompli (ce qu’il n’était pas, rappelons-le), le fond est extrêmement intéressant et le destin de PT Barnum est, on peut le dire, admirable.


« La mort est un mal inévitable (…). Et, puisqu'on ne peut l'empêcher, ni s'y soustraire, eh bien, tâchons de l'utiliser pour notre agrément.»

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