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Mémoires de la forêt - Les Carnets de Cornélius Renard

Mickaël Brun-Arnaud


« Les livres! (…) Je ne peux pas y entrer, mais ils contiennent des mondes que je peux explorer sans avoir à bouger! »

J’ai retrouvé avec plaisir Archibald le renard libraire et ses amis dans ce deuxième volume des mémoires de la forêt, tout en poésie et en délicatesse…


« je ne m’étais jamais senti seul avant de connaître (…) la douceur de la présence d’un ami, puis la cruauté de son absence. »

Archibald tente de se lancer dans la rédaction de son premier ouvrage, après ses aventures rocambolesques à la recherche du passé de son ami Ferdinand Taupe. Ce n’est pas chose aisée et ses projets tombent définitivement à l’eau lorsqu’apparaît, un beau jour d’automne, Célestin Loup. Ce dernier est le propriétaire légal de la librairie et il expulse Archibald manu-militari. 

Ce dernier, dépité, va pourtant trouver de quoi, sinon réparer, au moins comprendre ce qu’il s’est passé 60 ans auparavant entre son grand-père et celui de Célestin Loup pour que celui-ci réclame son dû de façon si singulière.

Des carnets de mémoire rédigés par Cornélius ont été disséminés de part et d’autre de la forêt, chez des auteurs ayant tous participé à un cercle d’écriture, la Confrérie des Plumes. Ils sont les gardiens des secrets du passé de Cornelius Renard. Le Chat Pirate, le Rat dramaturge, la Renarde cuisinière, le Grand-Duc maître du suspense…

Alors Archibald et son neveu, Bartholomé partent ensemble récupérer ces carnets et reconstituer le puzzle : qui étaient Mirabelle et Ambroise loup ? Que s’est il passé pour que Célestin réapparaisse si véhément et en colère contre la famille Renard ? 


« vous ne pourrez jamais vraiment être malheureuse si vous avez fait de votre mieux. »

Dans cette deuxième aventure d’Archibald, on sort une nouvelle fois de la librairie si confortable pour en découvrir le passé, savoir comment elle est devenue le royaume de la famille Renard et ce que cela a coûté aux Loups. C’est une histoire de secrets et de honte, une histoire d’amour et d’amitié brisée par le poids de la culpabilité. 

Avec la même délicatesse que dans le premier volume qui abordait la question de la vieillesse et la maladie, Mickaël Brun-Arnaud met ici en lumière le poids du passé et de la discrimination. Oui, oui, il s’agit de cela… ou plutôt d’une sorte de ségrégation : les différentes espèces animales peuvent être amies mais cela doit s’arrêter là. Les loups et les renards n’ont pas d’avenir ensemble, c’est bien connu ! Et puis il faut respecter les protocoles, la bienséance, les coutumes ! 

Le jeune Cornelius a beau avoir été recueilli par le Comte et la Comtesse Loup, il n’est qu’un renard, et il doit faire ses preuves, être à la hauteur de ce que la confiance que les Loups ont placé en lui. Mais il a failli, et l’orage qui a grondé dans sa tête voilà 20 ans ne lui permet pas de transmettre à ses descendants ce qu’il a vécu et traversé. 

Un roman poétique qui sent bon l’automne et la forêt, qui aborde de manière délicate les questions de différences, de passé, de drames et l’importance de la transmission dans la généalogie familiale.


« Un livre ne peut pas te dire que tu lui fais mal ou que tu l'abîmes... (…) Mais si tu apprends à l'écouter, tu entendras le gémissement des pages que l'on tourne trop vite et le couinement du cuir de la couverture quand tu essaies de l'ouvrir un peu trop…)»

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