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Paradis Perdus

La Traversé des Temps 1

Eric-Emmanuel Schmitt

Ce roman avait tout pour plaire. Déjà, l’auteur. Grand de la littérature française, ovationné à de nombreuses reprises pour ses précédents romans, sa nouveauté était annoncée comme l’évènement de cet hiver.

Et puis le thème : couvrir l’Histoire de l’Humanité à travers le regard d’un homme, en commençant par les origines. « Les Paradis Perdus » promettent une gigantesque épopée !

Nous suivons les aventures de Noam, qui se réveille de nos jours dans une grotte après un long sommeil. Il n’en est pas à son coup d’essai et très rapidement, il prend ses marques en ce début du XXIème siècle. Lui prend l’envie d’écrire son histoire, de témoigner de ce qu’il a vécu depuis les origines de l’homme, il y a plus de 7500 ans. Et c’est ainsi que l’on découvre que Noam est un homme qui ne meurt pas, qui a traversé toutes les époques.

La manière de revenir sur les habitudes de vie de « l’époque » comme disent les enfants, est intéressante. On apprend beaucoup et on imagine que l’auteur a dû faire un énorme travail de recherche pour transmettre tout cela. L’amour, la paternité, la fuite, la cohésion, le leadership… autant de valeurs et de notions qui sont abordées avec un œil bienveillant.

Au demeurant, il y a quand même quelque chose qui cloche. Je ne saurais dire exactement quoi, mais je penche vers le trop d’abord et par le ton ensuite. Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup d’épreuves et d’aventures, ce qui fait qu’on s’y perd un peu. Le déluge, par exemple, est bien trop long, ou alors c’est le reste qui est trop court. La pluie s’éternise sur 40 jours (environ) et pas loin de 200 pages alors que les 40 années suivantes sont comme balayées.

Et puis, comme je le disais, le ton.

L’auteur alterne entre la condescendance et la naïveté, comme pour être sûr d’être à notre portée, nous autres pauvres lecteurs ; et les mots « riches », les mots qui nécessitent le dictionnaire et qui nous remettent à notre place, en bas.

Il y a un potentiel énorme dans ce premier opus et je ne dis pas que je ne me laisserai pas tentée par la suite, prévue sur pas moins de sept volumes. Mais je trouve dommage, vraiment, d’avoir eu la sensation d’être prise de haut de la sorte.


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