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Un animal sauvage

Joel Dicker

« Je n’aime pas les regrets, ils sont une trahison de soi-même. »

Retrouvailles avec mon auteur Suisse préféré, deux ans après l’Affaire Alaska Sanders… retour à Genève, avec quelques aller-retour sur la Côte d’Azur, comme autant de sauts dans le temps…  en bonne compagnie ! 


« Un seul compliment de ta bouche a toujours été pour moi comme la reconnaissance de la planète entière! »

Sophie et Arpad. Greg et Karine. Deux couples habitant dans la proche et chic banlieue de Genève. Les premiers vivent une maison d’architecte toute en verre. Les seconds dans une habitation mitoyenne d’un lotissement de moyenne gamme. Ils se rencontrent grâce aux enfants et très vite, s’entendent. Sophie et son mari sont solaires, ils émettent et attirent la lumière. Greg, flic dans le groupe d’intervention et Karine, vendeuse en prêt-à-porter, sont flattés de faire partie du cercle de ce couple. Mais très vite, l’admiration du policier tourne à l’obsession, notamment envers la belle avocate, et les secrets de cette si belle famille sont dévoilés. 

Quand Fauve, un ancien ami du couple fait irruption dans leur quotidien, Sophie et Arpad se doutent bien que ce n’est pas uniquement pour les 40 ans de la jeune femme. Le vieux filou a déjà fait des siennes auprès des deux, et ils ont de bonnes raisons de se méfier. Ils ignorent cependant que Greg a été poussé loin dans sa curiosité et que cela va les compromettre à plus d’un titre. 

Les secrets sont nombreux, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la villa de Verre et tout ce que les Braun ont construit ces quinze dernières années pourrait bien s’écrouler si cela venait à être sû. 

Occupés à manipuler les apparences l’un pour l’autre, autour des mystères de Fauve,  ils ne voient pas le danger qui menace de l’extérieur, et qui pourrait leur coûter très cher. 


 « La capacité de construire va souvent de pair avec un talent pour la déconstruction. »

Joël Dicker nous a habitués aux intrigues tarabiscotées qui prennent souvent leurs racines dans un passé plus ou moins lointain. Là, il reprend un schéma bien rodé d’aujourd’hui et d’hier, hier étant il y a environ 15 ans. 

Ses repères chronologiques récurrents permettent au lecteur de ne pas se perdre et de suivre, jour par jour, les évènements qui vont faire basculer la vie des protagonistes. On se rend compte que tout peut changer en très peu de temps, quand le passé se décide à montrer le bout de son nez en la personne d’un ancien amant, ancien co-détenu, délinquant actif. 

Véritable page-turner, ce nouveau roman du talentueux Suisse n’en est pas moins légèrement décevant. Je n’arrive pas vraiment à mettre des mots sur ce petit truc qui gêne. J’ai parfois eu l’impression de ne pas lire du Dicker. Peut-être dois-je m’habituer à un nouveau style ? Moins américanisé, plus aseptisé…  On sait que la Suisse n’est pas le pays le plus romanesque, et pourtant, on voit ici qu’il s’en passe des belles là-bas aussi. 

J’ai passé un très bon moment de lecture, bienvenu et divertissant, même si je m’attendais à… quelque chose en plus. J’ai trouvé des influences de Liane Moriarty, ce qui n’est pas pour me déplaire, mais également une facilité de (dé)construction d’auteurs que je ne citerai pas ici. Objectif détente atteint. Qualité… en demi-teinte. Mais ça reste du Dicker, donc plus bon que mauvais, rassurez-vous ! (ne suis-je pas en train de devenir trop exigeante d’ailleurs ?)... 


« Des grands deuils, le temps ne répare presque rien. »

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