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Vingt ans après

Alexandre Dumas

Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas passé autant de temps sur un seul et même roman. En effet, il m’aura fallu une bonne dizaine de jours pour venir à bout de la suite des Trois Mousquetaires.

J’avais été transportée par les aventures des valeureux compagnons l’an dernier, ça a été un peu plus poussif cette fois. Il faut dire aussi que les quatre héros ont quelques années au compteur et qu’on ne se bat plus à 40 ans comme à 20… Les intrigues, la bravoure et le courage sont encore au rendez-vous mais l’esprit a pris le pas sur les muscles, ce qui donne une autre dimension, plus proche du Comte de Monte Cristo.


D’Artagnan, toujours mousquetaire, est au service du Cardinal Mazarin, qui est loin de faire l’unanimité. Mais l’italien est premier ministre, homme de pouvoir, d’autant plus qu’il est l’amant de la Reine Anne d’Autriche, mère du Roi Louis XIV, encore enfant. Bref, pour satisfaire Mazarin, le gascon compte sur l’aide de ses trois amis, perdus de vue. Seul Portos se joint à lui car malheureusement, Athos et Aramis ont adopté le parti de la fronde. Argh donc, car les inséparables amis sont séparés, tant par leurs convictions que par leurs missions. Mais comme on peut s’y attendre, rien ne va aller comme ce devrait et Alexandre Dumas fait encore une fois preuve d’une très grande ingéniosité pour que les chemins se retrouvent contre vents et marées, scellant dans les rebondissements cette amitié sincère et indéfectible.


Entre la libération de rebelles, une mission outre-manche pour agir autour du roi Charles Ier - détrôné par l’infâme Cromwell - la lutte entre la cour de France et la Fronde parisienne, des rencontres qui sont en fait de funestes retrouvailles… tout est là, c’est un roman d’aventures, pur et dur, avec tous les ingrédients pour tenir le lecteur en haleine !

C’est romanesque, normal : l’auteur, la période de l’action, les caractères des personnages, tout s’y prête. C’est parfois un peu tarabiscoté et un peu trop détaillé de mon point de vue mais on s’y retrouve, comme on retrouve le plaisir des grandes envolées de Dumas.


Bien que moins prenant et passionnant que les autres romans que j’ai lus auparavant, "Vingt ans après" est un bon moment de lecture, d’aventures, d’Histoire. En effet, même si l’écrivain prend des libertés chronologiques pour faciliter l’intrigue, on a de bons rappels sur qui est qui et ce qui s’est passé, dans les grandes lignes, à la mort de Louis XIII, sous la gouvernance d’Anne d’Autriche et de Mazarin.


Je suis ravie d'avoir été au bout de ce nouveau classique, d'autant plus que, comme je le disais en début de chronique, ça a été long long long et je commençais à avoir envie d'autre chose...


« On n'arrive pas ainsi au but de tous ses désirs sans que ce but atteint n'ait l'influence de chasser le sommeil, au moins pendant la première nuit. »

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