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La vie qu’on m’a choisie

Ellen Marie Wiseman

Il y a des livres dont on se dit que si on était passé devant en librairie, on ne se serait même pas arrêtés. Et puis on nous les offre et on se plonge dedans. Et c’est d’autant plus agréable que c’était inattendu !


« Les plus terribles secrets sont comme un poison qui vous rongent de l'intérieur.»

1931. Lilly a 9 ans. Elle est enfermée dans le grenier de sa maison par ses parents sans savoir pourquoi. Elle n’a de vue sur l’extérieur que ce qu’elle voit depuis sa petite lucarne et ce qu’elle lit dans les livres que son papa lui offre en cachette. Un jour, sa mère la vend à un cirque, et à partir de là, elle va découvrir ce qui la différencie, ce qui l’a condamnée auprès de sa maman et qui lui rapportera auprès des forains. Elle découvre sa valeur, les liens humains, l’amour, mais aussi le travail, les mauvais traitements, la vie à la dure et l’infaillible loyauté des éléphants.

Au début des années 1950, Julia, qui a fui le domicile parental depuis trois ans, apprend que non seulement sa mère est morte mais qu’elle hérite ainsi de la maison et de l’exploitation équine. Elle rentre donc chez elle et revient sur son enfance, élevée par un père absent et une mère cruelle. De pièce en pièce, de jour en jour, elle va de découverte en découverte et bien sûr, le lien avec Lilly apparaît, doucement mais sûrement. On plonge avec elle dans les souvenirs : les siens et ceux de la propriété. On découvre les chevaux, leur valeur, leur loyauté, leur beauté.


« Certaines personnes pensent que si quelqu'un est différent à l'extérieur, alors il l'est aussi à l'intérieur.»

La particularité de cette lecture, comme je le disais plus haut, c’est qu’elle était complètement inattendue. Je ne connaissais pas l’auteur, le titre et la couverture ne m'auraient pas attirée, je serais complètement passée à côté et ça aurait été assez dommage. On ne va pas se mentir, on n’est pas ici dans de la très grande littérature. Il y a des facilités, des raccourcis, des choses qu’on devine facilement mais il n’empêche. L'organisation de la vie d’un cirque dans les années 30, le lien si fort qui se crée entre les forains, les artistes, les animaux. La transmission des dons aussi, non pas par l’éducation mais par l’ADN même. La peur de la différence et le poids du secret et de la honte. On tourne les pages sans s’en rendre compte, on est captivés par l’ambiance, les personnages, les émotions.

C’est ce que j’appelle une lecture facile et parfois un peu trop proche de choses déjà vues ou lues (ça m’a rappelé De l’eau pour les éléphants avec Robert Pattinson à dire vrai) mais comme un film vu 150 fois, on est pris, captivés, comme une mouche dans une toile d’araignée, sauf qu’on sait qu’on ne sera pas dévoré, et c’est plaisant de se laisser bercer par cette histoire à l’odeur d’animaux et à la saveur de la famille qu’on se choisit et qui nous porte quand celle du sang nous tourne le dos, On vit aussi la libération lorsque les secrets sont découverts et qu’enfin la paix et l’harmonie gagnent. C’est du feel-presque-good et c’est une lecture idéale pour se changer les idées, apprécier la vie qu’on a et un petit rayon de soleil…


« Les greniers étaient comme des musées d'histoire personnelle où les gens conservaient les vestiges du passé.»

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