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Condor

Caryl Ferey


On ne devrait jamais découvrir un auteur avec son meilleur livre (Zulu), on est forcément déçu après…


« Il n’y a pas de hasard, qu’une concordance de temps. »

Un garçon de 14 ans retrouvé mort d’une overdose dans un quartier défavorisé de Santiago. 

Un avocat fiscaliste pris au piège d’un échange de valises pas très légal en proie avec ses vieux démons.

Une jeune indienne Mapuche investie dans les combats populaires, vidéaste dénonciatrice des magouilles des politiciens.

Un projectionniste au passé trouble et à la jambe blessée pendant la dictature…

Beaucoup de personnages pour une enquête aux mille rebondissements dans un Chili n’ayant pas fait le deuil de son passé…

Qu’est-ce qui peut relier tous ces protagonistes ? Comment passer de la mort de quatre jeunes garçons à la manipulation politique et commerciale des terres fertiles ? On a aussi des bonds dans le passé de l’ancienne dictature, des tortures, de la mainmise des Etats-Unis sur les gouvernements successifs. Tout cela crée une intrigue qui ne se repose jamais, qui ne donne pas le temps de se poser, qui interroge énormément, d’autant plus quand on ne connaît pas l’Histoire du pays. 


« Les gens ne connaissaient plus le nom des arbres, des fleurs ou des écrivains, mais pouvaient citer des centaines de marques de vêtements, de sportifs, de sodas… L’être ou l’avoir, un vieux débat qu’il n’en finissait plus de perdre. »

C’est, je dois l’avouer, une libération d’avoir enfin terminé ce Ferey dans lequel je me suis complètement perdue. Trop de personnages, trop de ramifications, trop de combines… j’ai eu beaucoup de mal à suivre malgré un potentiel énorme quant au passé de ce pays qui tente tant bien que mal de se remettre de son passé.

On sent que l’auteur a beaucoup de choses à dire, beaucoup de crimes et de délits à dénoncer, une situation géopolitique mais aussi sanitaire déplorable. Esteban étant en plus un avocat malheureux aux ambitions littéraires, on a droit à un extrait de son roman dystopique post-apocalyptique se basant sur le passé de la République Chilienne. 

Bref, dans à peine 500 pages, il y a beaucoup trop de choses à traiter, de problèmes à régler… Je suis assez déçue d’avoir été déçue, je dois l’avouer, car Caryl Ferey est un auteur que j’apprécie et que j’admire pour sa capacité à nous immerger dans une ambiance, dans une Histoire, dans le contexte des pays qu’il traite. Que ce soit en Sibérie, en Afrique du Sud, dans les parcs nationaux Africains ou en Nouvelle-Zélande, on est des pieds à la tête dans ces contrées lointaines. C’est à chaque fois des découvertes et des apprentissages. Ainsi donc, je vais garder cela de positif : j’ai appris beaucoup sur ce pays d’Amérique du Sud, et ma curiosité a été stimulée. Je vais me pencher sur ces contrées inconnues. 


« L'amour n'était pas mort le 11 septembre 1973: il s'était suicidé. »

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